Depuis quelques années, le prix des prestations des syndics subissent des fortes hausses dans les grandes villes. Quelles sont les raisons à cela et les tendances actuelles ? Décryptage de cette évolution fortement contestée.
La Loi ALUR : élément déclencheur de la hausse des tarifs du syndic ?
La multiplication des dispositions devenues obligatoires dans le cadre de la loi ALUR constitue l’une des raisons pour lesquelles les honoraires des syndics de copropriété ont augmenté.
Immatriculation, registre des copropriété, fonds de travaux, compte bancaire séparé, extranet : ces nouvelles obligations ont en effet alourdi le métier de syndic, se répercutant ainsi sur le tarif de leurs prestations.
Un coût moyen qui explose dans les grandes villes
Le prix moyen d’un syndic en France se situe entre 120 et 250€ par lot et par mois. Les grandes villes sont touchées de plein fouet par la hausse des coûts, flagrante dans la ville de Lyon. En effet, selon un courtier, les honoraires des syndics dans la ville lumière sont passés de 2 075€ par an en 2017 contre 2 503€ en 2018, soit une hausse considérable de 20%.
Quant à Paris, il faut désormais compter 4 085€ par an contre 3 707€ en 2017 (+10,2%). On note également une hausse de plus de 7% à l’échelle de la région Île-de-France.
Les petites copropriétés en font les frais. Les ensembles composés de moins de 10 lots se voient impacter en première lignée de ces croissances exponentielles.
Que faire face à ces augmentations ?
Face à ces hausses, il faut réagir pour ne pas mettre en péril les comptes des petites et moyennes copropriétés en difficulté:
- faites des économies d’énergie (le chauffage est l’un des postes de dépense majeurs) ;
- mettez en concurrence votre syndic (la mise en concurrence est obligatoire tous les 3 ans) ;
- mettez en concurrence tous vos contrats d’entretien afin de faire des économies ;
- optez pour un syndic bénévole (autogestion de la copropriété par un copropriétaire qui assure le rôle de syndic) ;
- passez au syndic en ligne (une solution alternative qui propose des tarifs jusqu’à deux fois moins cher qu’un syndic traditionnel).
Face à ces augmentations, la réduction des charges devient la préoccupation principale des copropriétés.
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